Depuis le 1er juillet 2025, MaPrimeRénov’ — le principal dispositif d’aide à la rénovation énergétique en France — est suspendu pour les rénovations globales jusqu’au 15 septembre. Cette décision, annoncée en urgence fin juin par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), vise à réguler l’afflux de demandes et à éviter le dépassement du budget alloué. Mais pour les particuliers, les artisans… et les vendeurs immobiliers, cette "pause technique" crée de nombreuses zones d’ombre.

Une pause administrative, un coup de froid sur le terrain

Officiellement, il s’agit d’un simple gel temporaire des dossiers de rénovations globales, le temps de traiter l’existant.
Concrètement, cela veut dire :

• Plus de nouveaux dossiers déposables entre le 1er juillet et le 15 septembre
• Les rénovations globales sont concernées (multi-travaux, gain énergétique de +2 classes minimum)
• Les rénovations mono-gestes (chauffage, isolation, ventilation) restent ouvertes

Cette suspension pourrait passer inaperçue… si elle ne touchait pas un pan entier du marché immobilier : celui des biens énergivores, souvent à vendre, souvent mal valorisés… mais souvent porteurs d’aides.

Quelles conséquences pour le marché immobilier ?

1. Des projets gelés ou reportés

De nombreux propriétaires avaient prévu de rénover avant de vendre, ou de conditionner leur vente à une projection de travaux financés par MaPrimeRénov’.
Ceux-là se retrouvent bloqués :

• pas d’aide, donc pas de travaux
• pas de travaux, donc pas de valorisation possible
• pas de valorisation, donc bien moins attractif à la revente

2. Une incertitude pour les vendeurs

Cette suspension vient semer le doute : dois-je attendre septembre ? dois-je vendre en l’état ? est-ce que j’envoie un signal négatif si je dis que j’avais prévu des travaux… mais que je les reporte ?
En réalité, beaucoup n’ont pas de visibilité claire, et risquent de figer leur projet inutilement.

3. Un coup dur pour les artisans et pros du bâtiment

Côté offre, le creux d’activité est déjà visible. Certains chantiers sont mis en pause, les carnets se vident en anticipation. Et côté acheteurs, beaucoup remettent en question l’intérêt d’acheter un bien à rénover sans aides immédiates disponibles.


Quelles alternatives pendant l’été ?
Même si les rénovations globales sont gelées, tout n’est pas à l’arrêt. Voici les pistes encore actives :


Les gestes simples toujours éligibles

• Isolation des combles
• Remplacement de chaudière
• Ventilation double flux
• Chauffe-eau thermodynamique
  • Ces travaux peuvent encore bénéficier d’aides via MaPrimeRénov’ "mono-geste".

Les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE)

• Moins connus, mais toujours actifs
• Cumulables dans certains cas avec MaPrimeRénov’
• Mobilisables pour de nombreux travaux énergétiques

Des travaux d’entretien valorisables sans aide
Changer les menuiseries, rénover la salle de bain, sécuriser l’installation électrique…

• Ce ne sont pas des travaux "aide-dépendants", mais ils rassurent immédiatement les acheteurs. Un bien entretenu se visite mieux… et se vend plus vite.

Recommandation benedic : miser sur la valeur réelle, pas sur la valeur projetée

On le sait : dans un marché exigeant comme celui de 2025, les biens à rénover ne sont pas invendables.
Mais ils ne se vendent ni en surévaluation, ni sur promesse.
Il est risqué d’attendre un retour d’aide hypothétique pour fixer un prix de vente optimiste.
Mieux vaut raisonner sur la valeur actuelle, au regard du bien réel, de son état, de son potentiel et des prix du marché local.

Chez Benedic, nos consultants vous accompagnent tout au long du parcours de vente, et sont prêts à vous apporter leurs conseils les plsu avisés.

En résumé :

• MaPrimeRénov’ est suspendue pour les rénovations globales jusqu’au 15 septembre 2025.
• Les projets de vente liés à une rénovation doivent être réévalués.
• Il existe des alternatives pour améliorer un bien sans aides massives.
• Les vendeurs doivent éviter d’attendre, et agir avec lucidité sur la valeur réelle du bien.

Vous vous demandez si votre projet reste réalisable cet été ?
Parlons-en : benedic.fr